ABYSSES

Abysses.

Abysses évoque notre réalité contemporaine :
celle qui symbolise les conséquences du matérialisme qui nous enveloppe,
et s’est transformée en environnement perpétuel.
C’est une ode à l’intelligence — et à son déclin inéluctable.
Les cités, leur urbanisme, sont les expressions les plus visibles de cette mutation.

Abysses incarne aussi la force de création, la puissance de vie,
l’instinct de reproduction et l’immensité de l’ego.
Il reflète toutes les distractions, les confusions mentales, les souffrances que nous générons sans cesse
et dont nous nous nourrissons parfois avec délectation,
jusqu’à l’épuisement.

Ces tourments, nous ne cessons de les désirer.
Ce cumul d’excitations brouille nos sens, nous laissant incapables de discerner le bénéfique du toxique.
La jouissance nous enferme dans ses œillères.
Nous redoutons l’avenir laissé à nos enfants,
mais nous poursuivons malgré tout cette course effrénée à la croissance et au plaisir immédiat.
Les images échangées, les égos mis en scène, les villes saturées —
tout cela compose le théâtre désorienté de notre époque.

Et pourtant, même ici, une beauté persiste.
Une esthétique surgit dans la laideur.
La splendeur fragile d’un coucher de soleil sur une ville asphyxiée.

À travers les séries Soumissions et Abandon,
je questionne cette réalité vertigineuse, à la fois terrifiante et fascinante.
Un monde qui nous est imposé,
et que nous acceptons comme inévitable.

Abysses

Abysses evokes our contemporary reality:
the very one that symbolizes the consequences of materialism surrounding us,
transformed into our perpetual environment.
It is an ode to intelligence — and to its inevitable decline.
Cities, with their urban landscapes, are the most visible expression of this transformation.

Abysses also embodies the force of creation, the power of life,
the instinct of reproduction, and the immensity of the ego.
It mirrors all the distractions, the mental confusions, the sufferings we endlessly generate —
and from which we sometimes feed with a certain delight,
until exhaustion.

These torments, we never cease to desire them.
This accumulation of sensations blurs our senses, leaving us unable to discern what is beneficial from what is toxic.
Pleasure encloses us within its blinders.
We dread the legacy we leave to our children,
yet we continue to race toward endless growth and instant gratification.
The exchanged images, the staged egos, the saturated cities —
all of this composes the disoriented theater of our age.

And yet, even here, beauty persists.
An aesthetic rises within ugliness.
The fragile splendor of a sunset over a suffocating city.

Through the series Submissions and Abandon,
I question this vertiginous reality, both terrifying and mesmerizing.
A world imposed upon us,
and one we accept as inevitable.